Durant ses années de collège, peu après ses premières victoires en compétition, Peterson se retrouve confronté à des difficultés scolaires. La fatigue accumulée par les entraînements et une passion dévorante pour la gymnastique, qui monopolise 99 % de son esprit, commencent à peser sur ses résultats.

Face à cette situation, sa mère lui impose une condition : améliorer ses notes pour continuer à pratiquer. Dès lors, Peterson adopte un rythme de vie proche de celui des athlètes de haut niveau officiellement soutenus par les institutions nationales, mais sans bénéficier des mêmes privilèges. Ses journées sont un marathon : école de 8h30 à 17h30, entraînement dès 18h, devoirs jusqu’à 23h, et des week-ends entièrement dédiés à l’entraînement ou aux compétitions. Les sorties, anniversaires et autres moments de répit deviennent des souvenirs lointains, sauf ceux célébrés au gymnase. Pourtant, il ne reçoit ni statut officiel, ni horaires aménagés, ni le moindre soutien institutionnel.

Après avoir décroché un baccalauréat littéraire, et à la suite d’une première rupture du tendon d’Achille, Peterson choisit d’intégrer une licence en langues étrangères appliquées au commerce international. Ce cursus lui permet d’étudier l’anglais, l’espagnol et le russe, trois langues essentielles dans l’univers de la gymnastique rythmique.

Cependant, son engagement pour son sport demeure inébranlable. Lors de cette licence, il fait le choix audacieux de manquer des partiels pour participer au tout premier tournoi international masculin, l’Amsterdam Masters, qu’il remportera. Son université, insensible à ses sacrifices, refuse de justifier son absence, faute de statut officiel de sportif de haut niveau. Peterson doit donc passer ses examens de rattrapage pour valider son année tout en poursuivant son rêve.

Persuadé du potentiel immense de la gymnastique rythmique – commercial, économique, social et politique – il se spécialise ensuite dans un master en management des organisations sportives, avec une orientation vers le commerce et l’entrepreneuriat. Durant ce master, il jongle avec des contraintes exceptionnelles : pour participer et remporter le championnat d’Espagne, il passe ses partiels à distance, depuis des lieux aussi variés que les salles d’entraînement de Tenerife, les terminaux des aéroports de Barcelone et Paris Charles de Gaulle.

C’est également durant ce master qu’il rédige un mémoire de recherche sur le développement de la gymnastique rythmique masculine en France, une contribution marquante pour son sport.

Aujourd’hui, Peterson poursuit son chemin avec une détermination sans faille. Il s’investit dans un doctorat en sciences du sport et du mouvement humain, explorant les enjeux liés à l’exclusion des hommes au niveau international et olympique en gymnastique rythmique. En parallèle, il complète ses connaissances avec un MBA en stratégie digitale et obtient plusieurs diplômes d’entraînement spécialisés en gymnastique rythmique.

Un parcours d’exception, construit avec courage et résilience, au service de sa passion et de son ambition de transformer la gymnastique rythmique en un sport véritablement inclusif et universel..